Les grandes entreprises défendent-elles vraiment le climat ?

Le réchauffement climatique est un problème majeur posé à l’humanité toute entière. 2016 a même été enregistrée comme « l’année la plus chaude ». Les calottes glacières fondent, les catastrophes climatiques sont une réalité. Heureusement, l’être humain a décidé de réagir. Pourtant parfois, les actes ont du mal à suivre les paroles… Article de Chloé Lourenço pour Voix d’Europe.

Des combats pour la planète qui restent lettre morte

En 2015, la COP21, qui se tenait à Paris, accouchait d’un accord historique, l’accord de Paris. Depuis, la France est particulièrement active dans la défense de l’environnement. En décembre 2018, la COP24 de Katowice donnait naissance à un accord tardif devant permettre la mise en application de l’accord de Paris. Il aura donc fallu attendre trois ans pour que les États commencent à se poser la question de l’application de ce fameux accord.

En 2017, sous l’impulsion de Laurent Fabius, alors président du Conseil constitutionnel, la France présentait à l’ONU un pacte mondial pour l’environnement. Le 10 mai de la même année, l’ONU adoptait à une très large majorité une résolution qui doit combler les lacunes du droit international en la matière.

On note donc une véritable prise de conscience de l’urgence à agir face au réchauffement climatique, même si certains chefs d’Etat tels que Donald Trump restent sceptiques – ou inconscients ? En mai prochain se tiendra à Metz, en France un G7 spécialement tourné vers l’environnement. Selon les informations du Républicain lorrain, quinze pays supplémentaires devraient également se joindre à ce mini-G7. Une occasion en or pour renforcer son impact international. Cependant, il est fort à parier que cette bonne volonté visible de la part des États n’aboutisse pas à grand chose « dans la vraie vie ».

Effectivement, on s’aperçoit que si les paroles sont très présentes et si les États sont si loquaces sur le papier, le son de leur voix est difficile à entendre lorsqu’il faut passer aux actes. Pourtant, quelques entreprises continuent à mettre en place des actions pour réduire leur impact carbone et ainsi protéger l’environnement. Info ou intox ?

Les actions des grandes entreprises

Ce qui est souvent reproché aux grandes entreprises, c’est de puiser dans les matières premières que la terre offre sans rien faire en contre partie. Nous avons donc fait un tour d’horizon pour voir comment certaines multinationales répondent à ce sujet et les actions qu’elles mettent en place.

La société Enedis dédie une partie de son site internet au développement durable et explique son empreinte sur l’environnement en mettant en avant l’importance de suivre le changement climatique et d’adapter ses équipements afin de “d’accroître la sécurité, l’efficacité et la durabilité des réseaux électriques au service de tous”.

Enedis cite également la Loi de Transition Énergétique qui fixe des objectifs de réduction des gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et leur division par quatre à l’horizon 2050. La société d’électricité s’est engagée à alléger son empreinte carbone en améliorant la performance des ouvrages et en réduisant les consommations d’énergie de ses bâtiments et de ses véhicules. Enfin, elle a mis en place les compteurs Linky afin de permettre un suivi plus facile et plus clair de la consommation en électricité pour les foyers. De plus, elle a crée des systèmes pour le développement des énergies renouvelables ainsi que la mise en place de bornes de recharge pour les voitures électriques. (pour plus d’informations sur les actions d’Enedis: cliquez ici)

La société américaine Apple va encore plus loin et sur son site internet elle indique l’environnement comme l’une de ses valeurs. En effet, depuis sa création, la société américaine a toujours tenu à préciser son objectif de respect de l’environnement aussi grâce à son très fameux robot Liam (aujourd’hui remplacé par Daisy) qui démonte les anciens produits pour en extraire les matières premières et les réutiliser dans la création des nouveaux produits.

Durant ses keynotes de présentation de produits et services, Apple aime faire un rappel de son empreinte sur l’environnement, donner des chiffres sur ses actions, ainsi que remettre en avant l’importance du sujet. Par exemple durant la keynote d’octobre dernier, dans laquelle la société présentait ses nouveaux ordinateurs, elle a été très fière d’indiquer que ceux-ci étaient fabriqués avec de l’aluminium 100% recyclé.

Mais la société américaine ne s’arrête pas là. Toujours sur son site internet, elle indique que son objectif est un jour de pouvoir fabriquer ses produits « sans extraire quoi que ce soit de la terre ». (pour plus d’informations sur les actions d’Apple: cliquez ici)

Enfin nous allons nous concentrer sur l’action environnementale d’une société qui a fait beaucoup parler dernièrement, notamment aussi à cause d’un documentaire qui justement indiquait le manque de réelle implication dans l’environnement, Starbucks.

Une directive récemment adoptée par le Parlement européen indique que d’ici 2021 l’utilisation de pailles, coton-tiges, couverts et autres objets contenant du plastique sera interdit au sein de l’Union européenne. Notre chère terre se réjouit de cette décision mais de nombreuses sociétés, comme Starbucks, sont obligées de s’adapter à cette nouvelle législation.

Le bar à café le plus connu du monde lancera donc en Europe aussi les nouveaux couvercles spécialement conçus pour ses boissons froides (qui nécessitent une paille en général).

Tout comme les deux autres sociétés, Starbucks dédie également une partie de son site internet à l’environnement et y explique son action en partant de la création de gobelets réutilisables. Ceux-ci sont en vente dans les salons, et pour chaque utilisation, le client a droit à une remise sur le café de son choix effectuée immédiatement. Le deuxième point mis en valeur est la construction de bars plus écologiques. En France notamment, nous avons pu voir récemment de nombreux salons Starbucks en travaux, et cela « à cause » de ce renouveau voulu par la société.

Enfin, depuis très longtemps, Starbucks travaille côte à côte avec l’ONG Conservation International pour garantir le respect du marché équitable lors de l’achat de café (pour plus d’informations sur les actions de Starbucks: cliquez ici).

Il nous est impossible de connaitre les réelles intentions derrière les actions mises en places par ces sociétés (et toutes les autres autour du monde). Ce qui est certain, c’est que ces décisions aident, à grande échelle, dans la sensibilisation des populations sur un sujet de grande importance comme celui de la cause environnementale.

Photo by kevin laminto on Unsplash

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